FACTIMPACTOR et EFC

Économie de la fonctionnalité et de la coopération en normandie

Notre présence aux Universités 2023 de l’EFC organisées par IE-EFC et le Club INNÉ à Sotteville-Lès-Rouen a été idéale pour s'approprier les termes, les réflexions et expérimentations de l’EFC et pour les mettre en lien avec notre projet FACTimpactor.

Notre définition de l'EFC

Notre avis est que l’'EFC est un outil, une méthode, un référentiel qui peut être mis au service de projets utiles, responsables et souhaitables.

Il s’agit d’une étape du cycle de vie d’un produit ou services, l’étape de la consommation basée sur un usage optimisé grâce à une étroite relation entre fournisseur, usager et potentiellement de multiples autres parties prenantes (prescripteur, bénéficiaire indirect, intermédiaire, financeur).

Cette économie utilise ainsi l'intelligence collective. Autrement dit, faire travailler des personnes entre elles dans un but commun. Ce but commun intègre a priori les enjeux sociaux et environnementaux.

L’EFC comme nous l’imaginons, répond donc à un besoin commun plutôt qu’individuel et c’est parfois complexe de ne pas favoriser le sur-mesure entre fournisseur et usager au détriment d’une optimisation des ressources et donc de faire mieux.

Dans l’EFC, nous sortons d’une logique de volume en favorisant plutôt l’impact positif induit par l'offre de produit ou de service(nous utilisons ici ce terme plus global d’impact positif plutôt que celui d’effet utile mais leur sens est tout à fait comparable). Il s’agit de faire mieux, en optimisant les impacts positifs, avec moins, en minimisant les impacts négatifs.

Pour cela, le fournisseur prend en compte les ressources matérielles et immatérielles dans son offre. Il internalise les externalités positives et négatives liées à son offre.

Mesure d'impact d'une offre EFC

Les ressources immatérielles humaines sont difficiles à mesurer. Il a été proposé ces quatre piliers pour évaluer ces ressources :

1.     Compétences : professionnalisation, connaissance

2.     Confiance : écouté et être écouté pour collaborer

3.     Pertinence : définir ensemble l’objectif, les impacts souhaités ou évités

4.     Engagement ou santé : être capable, disponible et investi

 

Nous n’avons pas entendu de mention aux ressources immatérielles naturelles. Les ressources naturelles sont souvent considérées comme matérielles mais il nous semblait important d’adapter la mesure d’impact à l’immatérialité de ces ressources, voici les piliers que nous avons imaginé :

1.     Viable : génération saine d’air et d’eau, fertilité, diversité, adaptation et résilience au changement climatique, régénérative

2.     Souhaitable : patrimoine culturel, paysage, loisirs en nature, santé mentale liée à l’accès à la nature

Cette liste de critères n’est pas exhaustive et doit probablement être améliorée mais elle permet une première réflexion sur la prise en compte des ressources immatérielles naturelles.

La mesure d’impact permet aussi de justifier un prix. Nous pouvons intégrer les impacts positifs et négatifs dans un prix. Autrement dit, nous pouvons intégrer une partie du montant des bénéfices et des coûts évités, qu’ils soient directs ou indirects, matériels ou immatériels, dans le prix d'une offre EFC.

Exemples de coûts évités :

·       réduction des risques à court ou long terme

·       redéfinition des besoins permettant d’optimiser les coûts par rapport aux besoins initiaux identifiés

En optimisant le produit/service pour un besoin commun plutôt qu’individuel, on se dirige naturellement vers une multi-fonctionnalité qui aura un impact optimisé où chacun comblera un besoin avec une partie de l’offre et potentiellement bénéficiera de l’impact positif d’une autre fonctionnalité de l'offre.

 

Comment l'ecosystème FACTimpactor utilise l’EFC ?

1.     Connaissance des fournisseurs et des enjeux liés à leurs offres et prise en compte de ce qui a été fait sur le territoire

2.     Prise de recul et implication dans une optique de relation à long terme avec un maximum de parties prenantes

3.     Identification des complémentarités, mutualisations et coopérations possibles entre offres fournisseurs, besoins utilisateurs et impact territorial

4.     Commercialisation et expérimentation d’offres EFC dans le but de faire évoluer les méthodes de travail et de consommation vers plus d’inclusion et de durabilité

5.     Mesure d’impact pour mettre en lumière et prendre conscience des impacts induits qui vont au delà de l’offre de prestation et dans le but de les améliorer, les valoriser et les optimiser

Quelle forme a choisi FACTimpactor pour agir ?

·       Factimpactor agit entre réflexion et action. Pour nous, c’est important de régulièrement prendre du recul, écouter et interpréter ce qui se fait, et pouvoir proposer des choses concrètes par la suite en accord avec les besoins d’utilisateur et les offres des fournisseurs.

·       Un site internet ouvert à tous les utilisateurs pour les inspirer et les aider à agir vers une économie plus durable, utile et souhaitable

·       création, mise en avant et utilisation d’écosystèmes coopératifs territoriaux, engagés ensemble autour d’un projet commun à impact social et environnemental positif

·       Pilotage et financement de cette réflexion et cette optimisation d’impact par le biais d’une commission sur les offres et besoins du territoire

·       Mesure de l’impact de l'ecosystème dans les objectifs de notre société commerciale de l'ESS et à mission, pour l'instant créée sous une forme autonome intégrant les parties prenantes de façon consultative

 

Quel défi nous rencontrons ?

  • Obtenir la confiance des acteurs existants d’un territoire n’est pas innée et la création d’un ecosystème coopératif territorial se travaille à travers la rencontre, la mise en lumière d’objectifs communs et la recommandation de partenaires existants. Un projet a de la légitimité à partir du moment où suffisamment de personnes y croient et souhaitent y participer.
  • La prise en compte des contraintes des parties prenantes est également importante, prendre le temps d’écouter les récits et trouver des solutions ensembles qui puissent aller dans le sens d’un projet commun
  • La mesure d'impact de l'immatériel et du matériel, où les indicateurs peuvent être nombreux, chronophages et peuvent parfois perdre leur (bon) sens. Les réaliser avec transparence, proportion et en informant sur nos sources, nos doutes et pistes d'amélioration.


 

 


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